Une consultation aléatoire
Dans le cadre de mon mémoire de CAFFA, j'ai pu recueillir quelques données d'ouverture qui permettent de mieux comprendre les logiques de consultations de différents formats de newsletters :
Ces données doivent être mises en perspective avec d’autres statistiques, notamment d’utilisation de la plateforme M@gistère. Si aucune donnée officielle n’est disponible sur le taux de connexion, différentes études témoignent de fréquentations très basses des parcours. Dans sa thèse consacrée aux transformations de l’activité de professeur.e.s des écoles instrumentée par la plateforme M@gistère, Frédéric Pogent évoque un taux de 10% de connexion régulière pour son panel, ce qu’il rapproche des taux de participation moyens des autres offres de formation à distance, dont les MOOC. On pourrait donc considérer qu’avec des taux d’ouverture de 20% à 65%, les newsletters sont peu efficaces. En réalité, la comparaison avec d’autres dispositifs de formation asynchrones à distance montre que les newsletters ont plutôt un bon, voire un très bon taux de consultation.
Le différentiel entre les taux d’ouverture de ces différentes newsletters n’est pas négligeable. Il s’explique essentiellement par le dispositif dans lequel s’inscrit chacune d’entre elles.
Dans le premier cas, le taux d’ouverture est relativement faible car il s’agit d’une formation obligatoire à public désigné. Il semble par conséquent que plusieurs collègues choisissent de ne pas s’y impliquer outre mesure.
Pour les newsletters hebdomadaires d’EtrePROF, le taux de consultation est un peu meilleur car il s’agit d’un dispositif auquel les collègues se sont inscrits. Par conséquent, ils sont plus enclins à ouvrir ces messages.
Dans le dernier cas, les taux d’ouverture sont excellents car non seulement les collègues se sont inscrits volontairement à un kit, mais ces courriels se condensent dans une période courte (sept jours) qui suit immédiatement la date d’inscription. Ils les consultent donc d’autant plus que ces courriels sont le résultat d’un besoin et d’une démarche volontariste chez le collègue qui a fait le choix de s’abonner.
Il est également intéressant de pouvoir mettre en perspective l’évolution du taux d’ouverture moyen de certaines newsletters afin de comprendre si certains collègues consultent ces ressources a posteriori en gérant leur temps de formation en autonomie selon leurs impératifs d’emploi du temps ou bien s’ils reviennent sur ces ressources lorsqu’ils en ont besoin à plus ou moins long terme. Contrairement à ce que nous aurions pu imaginer, les collègues ne consultent pas ces newsletters qu’ils auraient mises en attente dans leur messagerie électronique. Ces statistiques indiquent en effet qu’une lettre d’information est soit ouverte dans les jours qui suivent sa réception, soit rapidement perdue dans les archives de la messagerie :